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quoi les Ana riches comme moi sont obligés d’acheter beaucoup de choses dont ils n’ont pas besoin et de mener un grand train de maison, quand ils préféreraient une vie plus simple. Par exemple, la grandeur de ma maison de ville est une source de soucis pour ma femme et même pour moi ; mais je suis forcé de l’avoir si grande qu’elle en est incommode pour nous, parce que, comme l’An le plus riche de la tribu, je suis désigné pour recevoir les étrangers venus des autres tribus pour nous visiter, ce qu’ils font en foule deux fois par an, à l’époque de certaines fêtes périodiques et quand nos parents dispersés dans les divers États viennent se réunir à nous quelque temps. Cette hospitalité sur une si vaste échelle n’est pas de mon goût et je serais heureux si j’étais moins riche. Mais nous devons tous accepter le lot qui nous est assigné dans ce court voyage que nous appelons la vie. Après tout, qu’est-ce que cent ans, environ, comparés aux siècles que nous devons traverser ? Heureusement j’ai un fils qui aime la richesse. C’est une rare exception à la règle générale et je confesse que je ne puis le comprendre.