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éclat suffisait pour éclairer la chambre d’une lumière douce sans le secours des lampes. Tout le tour de la fontaine était tapissé d’un lichen doux et épais, non pas vert (je n’ai jamais vu cette couleur dans la végétation de ce pays), mais d’un brun doux sur lequel les yeux se reposent avec le même plaisir que nos yeux sur le gazon vert du monde supérieur. À l’extérieur et sur les fleurs (dans la partie que j’ai comparée à nos serres) se trouvaient des oiseaux innombrables, qui chantaient, pendant que nous étions dans la chambre, les airs qu’on leur enseigne d’une façon si merveilleuse. Il n’y avait point de toit. Le chant des oiseaux, le parfum des fleurs et la variété du spectacle offert aux yeux, tout charmait les sens, tout respirait un repos voluptueux. Quelle maison, pensais-je, pour une lune de miel, si une jeune épouse Gy n’était pas armée d’une façon si formidable non seulement des droits de la femme, mais de la force de l’homme ! Mais quand on pense à une Gy si grande, si savante, si majestueuse, si au-dessus du niveau des créatures auxquelles nous donnons le nom de femmes, telle enfin que l’est