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tant à protéger que les enfants la surnomment la Gardienne, ayant besoin d’un protecteur contre les dangers résultant de l’admiration audacieuse des hommes. Sachez que nos Gy-ei, tant qu’elles ne sont pas mariées, voyagent seules au milieu des autres tribus, pour voir si elles trouveront un An qui leur plaise mieux que ceux de leur propre tribu. Zee a déjà fait trois voyages semblables, mais jusqu’ici son cœur est resté libre.

L’occasion que je cherchais s’offrait à moi, et je dis en baissant les yeux et d’une voix tremblante : —

— Voulez-vous, mon cher hôte, me promettre de me pardonner, si je dis quelque chose qui puisse vous offenser ?

— Dites la vérité, et je ne pourrai être offensé ; ou, si je le suis, ce sera à vous et non à moi de pardonner.

— Eh bien ! alors, aidez-moi à vous quitter. Malgré le plaisir que j’aurais eu à voir toutes vos merveilles, à jouir du bonheur qui appartient à votre pays, laissez-moi retourner dans le mien.

— Je crains qu’il n’y ait de graves raisons qui m’en empêchent ; dans tous les cas, je ne puis