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elle. Les deux fils achevaient leur éducation au Collège des Sages. L’aîné, qui avait une vive passion pour la mécanique, surtout en ce qui touchait les horloges et les automates, s’était décidé en faveur de cette profession et travaillait, en ce moment, à construire une boutique ou un magasin où il pût exposer et vendre ses inventions. Le plus jeune préférait l’agriculture et les travaux de la campagne, et, quand il ne suivait pas les cours du Collège, où il étudiait surtout les théories agricoles, il se consacrait aux applications pratiques qu’il en faisait sur le domaine paternel. On voit par là combien l’égalité des rangs est complètement établie chez ce peuple. Un boutiquier jouit exactement de la même considération qu’un grand propriétaire foncier. Aph-Lin était le membre le plus riche de la communauté ; son fils aîné préférait le commerce à toute autre profession, et ce choix ne passait nullement pour dénoter un manque d’élévation dans les idées. Il avait examiné ma montre avec un grand intérêt ; le travail en était nouveau pour lui ; et il fut enchanté quand je lui en fis cadeau. Peu de temps après, il me rendit mon