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raient la maison ; elle aimait à lire les œuvres de la littérature ancienne, où étaient racontées quelques aventures romanesques qu’on ne trouvait pas dans les livres modernes, ainsi que la peinture d’existences extraordinaires à ses yeux et intéressantes pour son imagination. Cette peinture, qui ressemblait assez à notre vie sur la terre avec nos douleurs, nos fautes, nos passions, lui faisait le même effet qu’à nous les Contes de Fées ou les Mille et une Nuits. Mais son amour de la lecture n’empêchait pas Bra de s’acquitter de ses devoirs de maîtresse de maison dans l’intérieur le plus riche de toute la ville. Elle faisait chaque jour la ronde dans toutes les chambres, afin de voir si les automates et les autres machines étaient en bon ordre ; si les nombreux enfants qu’Aph-Lin employait, soit à son service particulier, soit à un service public, recevaient les soins qui leur étaient dus. Bra s’occupait aussi des comptes de toute la propriété, et son grand plaisir était d’aider son mari dans les affaires qui se rapportaient à son office de grand administrateur du Département des Lumières. Toutes ces occupations la retenaient beaucoup chez