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plus vile des périls auxquels devait m’exposer la préférence qu’elle m’accordait.

Pouvait-on supposer un instant que les parents et la famille de cet être supérieur vissent sans indignation et sans dégoût la possibilité d’une union entre elle et un Tish ? Ils ne pouvaient ni la punir, elle, ni l’enfermer, ni l’empêcher d’agir. Dans la vie domestique, pas plus, que dans la vie politique, ils n’admettent l’emploi de la force. Mais ils pouvaient guérir sa folie par un éclair de vril à mon adresse.

Dans ce péril, heureusement, ma conscience et mon honneur ne me reprochaient rien. Mon devoir, si la préférence de Zee continuait à se manifester, devenait bien clair. Il me fallait avertir mon hôte, avec toute la délicatesse qu’un homme bien élevé doit montrer quand il confie à un autre la moindre faveur dont une femme a daigné l’honorer. Je serais ainsi délivré de toute responsabilité ; l’on ne pourrait me soupçonner d’avoir volontairement contribué à faire naître les sentiments de Zee : la sagesse de mon hôte lui suggérerait sans doute un moyen de me tirer de ce pas difficile. En prenant cette résolution