comme un père pourrait soigner un enfant. Plus d’une fois assis sur le balcon, ou jardin suspendu, sur lequel s’ouvrait ma fenêtre, je l’ai vue s’enlever dans l’air sur ses ailes, brillantes. Tout à coup des groupes d’enfants qui l’apercevaient au-dessus d’eux s’élançaient vers elle en la saluant de cris joyeux, se groupaient et jouaient autour d’elle, l’entourant comme d’un cercle de joie innocente. Quand je me promenais avec elle dans les rochers et les vallées de la campagne, les élans la sentaient ou la voyaient de loin, ils venaient la rejoindre en bondissant et en demandant une caresse de sa main, et ils la suivaient jusqu’à ce qu’elle les renvoyât par un léger murmure musical qu’elle les avait habitués à comprendre. Il est de mode parmi les jeunes Gy-ei de porter sur la tête un cercle ou diadème, garni de pierres semblables à des opales qui forment quatre pointes ou rayons en formes d’étoiles. Les pierres sont ordinairement sans éclat, mais si on les touche avec la baguette du vril elles jettent une flamme brillante qui voltige et qui éclaire sans brûler. Cette couronne leur sert d’ornement dans les fêtes, et de lampe quand
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