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dant de toutes les Gy-ei de la tribu, si Zee était la plus savante et la plus forte, c’était aussi, sans contredit, la plus douce et la plus aimée. Le désir d’aider, de secourir, de protéger, de soulager, de rendre heureux semblait remplir tout son être. Quoique les misères diverses qui naissent de la pauvreté et du crime soient inconnues dans le système social des Vril-ya, toutefois aucun savant n’a encore découvert dans le vril une puissance qui pût bannir le chagrin de la vie. Or, partout où le chagrin se montrait, on était sûr de trouver Zee dans son rôle de consolatrice. Une Gy ne pouvait-elle s’assurer l’amour de l’An pour lequel elle soupirait ? Zee allait la trouver et employait toutes les ressources de sa science, tous les charmes de sa sympathie, à soulager cette douleur qui a tant besoin de s’épancher en confidences. Dans les rares occasions où une maladie grave attaquait l’enfance ou la jeunesse, et dans les cas, moins rares, où les rudes et aventureuses occupations des enfants causaient quelque accident douloureux ou quelque blessure, Zee abandonnait ses études ou ses jeux pour se faire médecin et