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II.


Le lendemain matin les nerfs de mon ami avaient repris leur équilibre et sa curiosité n’était pas moins excitée que la mienne. Peut-être l’était-elle plus : car il croyait évidemment ce qu’il m’avait raconté, et j’en doutais beaucoup ; non pas qu’il fût capable de mentir de propos délibéré, mais je pensais qu’il s’était trouvé en proie à une de ces hallucinations, qui saisissent notre imagination ou notre système nerveux, dans les endroits solitaires et inaccoutumés, et pendant lesquelles nous donnons des formes au vide et des voix au silence.

Nous choisîmes six vieux mineurs pour surveiller notre descente ; et, comme la cage ne contenait qu’une personne à la fois, l’ingénieur