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sont habitées par des gnomes ou des démons commençait à s’emparer de moi. Je frissonnais à la pensée de descendre plus bas et de braver les habitants de cette vallée intérieure. Je n’aurais d’ailleurs pu le faire, sans cordes, car, de l’endroit où je me trouvais jusqu’au fond du gouffre, les parois du rocher étaient droites et lisses. Je revins sur mes pas avec quelque difficulté. C’est tout.

— Vous redescendrez ?

— Je le devrais, et cependant je ne sais si j’oserai.

— Un compagnon fidèle abrège le voyage et double le courage. J’irai avec vous. Nous prendrons des cordes assez longues et assez fortes… et… excusez-moi… mais vous avez assez bu ce soir. Il faut que nos pieds et nos mains soient fermes demain matin.