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provoquaient leur destruction par leur arrogance et leur cruauté. Pouvez-vous imaginer que des créatures de cette espèce, pourvues seulement de ces armes misérables que vous avez pu voir dans notre musée d’antiquités, de ces tubes de fer grossiers chargés de salpêtre, ont menacé plus d’une fois l’existence d’une tribu de Vril-ya, qui habite près d’eux, parce qu’ils disent qu’ils ont trente millions d’habitants, et la tribu dont je parle peut en avoir cinquante mille, si ces derniers n’acceptent pas leurs habitudes de Soc-Sec (l’art de gagner de l’argent), d’après certains principes commerciaux qu’ils ont l’impudence d’appeler une des lois de la civilisation ?

— Mais, — dis-je, — trente millions d’habitants sont une force formidable contre cinquante mille !

Mon hôte me regarda avec étonnement.

— Étranger, — dit-il, — vous n’avez pas entendu sans doute que je vous disais que cette tribu appartient aux Vril-ya et qu’elle n’attend qu’une déclaration de guerre de la part de ces sauvages, afin de former une commission d’une