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— N’y a-t-il donc chez les Ana aucune société politique animée de ces passions, sujette à ces crimes, et admettant ces disparités de condition, intellectuelles et morales, que votre tribu et même les Vril-ya en général, ont depuis longtemps laissées derrière eux dans leur marche vers la perfection ? S’il en est ainsi, peut-être que dans ces sociétés l’Art et sa sœur la Poésie sont encore cultivés et honorés ?

— Il y a quelques sociétés de ce genre dans les régions les plus éloignées, mais nous ne les mettons pas au rang des nations civilisées ; nous ne leur donnons pas même le nom d’Ana, et encore moins celui de Vril-ya. Ce sont des barbares, vivant surtout dans cet état inférieur, le Koom-Posh, qui tend nécessairement à la hideuse dissolution du Glek-Nas. Leur existence misérable se passe en luttes et en changements perpétuels. Quand ils ne se battent pas avec leurs voisins, ils se battent entre eux. Ils sont divisés en partis qui s’insultent, se pillent mutuellement quand ils ne s’assassinent pas, et cela pour des différences frivoles d’opinions que nous ne comprendrions même pas, si nous n’avions