Page:Bulwer-Lytton - La Race future, 1888.djvu/141

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Je remarquai avec surprise que la couleur de leur peau n’était pas uniformément celle que j’avais remarquée chez les premiers individus que j’avais rencontrés ; quelques-uns l’avaient beaucoup plus blanche, avec des yeux bleus et des cheveux d’un brun doré ; cependant leur teint était d’un ton plus chaud et plus riche que celui des peuples du nord de l’Europe.

On me dit que ce mélange de couleurs venait de mariages contractés avec les membres d’autres tribus lointaines des Vril-ya qui, soit par suite de la différence des climats, soit à cause de la diversité d’origine, étaient plus blanches que la tribu chez laquelle j’habitais. On regardait comme une preuve d’antiquité la couleur rouge la plus foncée ; mais les Ana n’attachaient aucune idée d’orgueil à cette antiquité ; ils étaient au contraire persuadés que leur supériorité venait de croisements fréquents avec d’autres familles différentes et cependant parentes, ils encourageaient ces mariages pourvu que les conjoints fussent toujours des membres de la famille des Vril-ya. Quant aux nations qui n’adoptaient pas les mœurs et les institutions