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tous les obstacles) est immense, moins pourtant que celui de la bienfaisance, et celui de la philogéniture prend plutôt le caractère de la compassion et de la tendresse pour les êtres qui ont besoin de protection et de secours, que celui de l’amour animal de la progéniture.

Je n’ai pas rencontré une seule personne difforme ou boiteuse. La beauté de leur physionomie ne consiste pas seulement dans la symétrie des traits, mais dans l’égalité de la peau, qui se maintient sans rides jusqu’à la vieillesse la plus avancée, et dans une douce sérénité d’expression jointe à cette majesté que donne le sentiment de la force et d’une complète sécurité physique et morale. C’est cette douceur même, jointe à cette majesté, qui inspirait à un spectateur comme moi, accoutumé à lutter avec les passions de l’humanité, un sentiment d’humilité et de crainte respectueuse. C’est une expression qu’un peintre pourrait donner à un demi-dieu, à un génie, à un ange. Les hommes, chez les Vril-ya, sont entièrement imberbes, les Gy-ei en vieillissant ont quelquefois une petite moustache.