Page:Bulwer-Lytton - La Race future, 1888.djvu/130

Cette page a été validée par deux contributeurs.

monde supérieur, et je n’étais regardé que comme un membre de quelque tribu inférieure et barbare, auquel Aph-Lin donnait l’hospitalité.

La ville était grande, eu égard au territoire qui l’entourait et qui n’était pas beaucoup plus vaste que les propriétés de certains nobles anglais ou hongrois ; mais toute cette étendue, jusqu’à la chaîne de rochers qui en formait la frontière, était cultivée avec le plus grand soin, excepté dans certaines portions des montagnes ou des pâturages abandonnées aux animaux que les Vril-ya apprivoisaient, mais dont ils ne se servaient pour aucun usage domestique. Leur bonté envers ces créatures plus humbles est si grande, qu’une somme est consacrée par le trésor public à les transporter dans d’autres tribus de Vril-ya disposées à les recevoir (surtout dans les nouvelles colonies), quand ils deviennent trop nombreux pour les pâturages qu’on leur a abandonnés. Ils ne se multiplient cependant pas aussi vite que le font chez nous les animaux destinés à être mangés. Il semble que ce soit une loi de la nature que les animaux inutiles à l’homme s’éloignent des pays qu’il