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n’existent que pour être la proie les uns des autres ; des plantes même sont sujettes à la maladie et périssent d’une façon prématurée, tandis que les plantes qui se trouvent à côté se réjouissent de leur vitalité et passent toute leur existence à l’abri de toute douleur. Selon les Vril-ya, on attribue à tort nos propres faiblesses à l’Être Suprême, quand on prétend qu’il agit par des lois générales, donnant ainsi aux causes secondaires assez de puissance pour tenir en échec la bonté essentielle de la Cause Première ; et c’est concevoir la Bonté Suprême d’une façon plus basse et plus ignorante encore, que d’écarter avec dédain toute considération de justice à l’égard des myriades de formes en qui le Tout-Puissant a infusé la vie, pour dire que la justice est due seulement à l’An. Il n’y a ni grand ni petit aux yeux du divin Créateur. Mais si l’on reconnaît qu’aucun être, si humble qu’il soit, qui a conscience de sa vie et de sa souffrance, ne peut périr à travers la suite des siècles ; que toutes les souffrances d’ici-bas, même si elles durent du moment de la naissance à celui du passage à un meilleur monde, durent moins,