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Si Dieu me prête vie, je pourrai peut-être réunir sous une forme systématique les connaissances que j’ai acquises sur cette langue pendant mon séjour chez les Vril-ya. Mais ce que j’en ai dit suffira peut-être pour démontrer aux étudiants philologues qu’une langue qui, en conservant tant de racines de sa forme originaire, s’est déchargée des grossières surcharges de la période synthétique plus ancienne mais transitoire, et qui est arrivée à réunir ainsi tant de simplicité et de force dans sa forme inflexionnelle, doit être l’œuvre graduelle de siècles innombrables et de plusieurs révolutions intellectuelles ; qu’elle contient la preuve d’une fusion entre des races de même origine et qu’elle n’a pu parvenir au degré de perfection, dont j’ai donné quelques exemples, qu’après avoir été cultivée sans relâche par un peuple profondément réfléchi. J’aurai plus tard l’occasion de montrer que, néanmoins, la littérature qui appartient à cette langue est une littérature morte, et que l’état actuel de félicité sociale auquel sont parvenus les Ana interdit toute culture progressive de la littérature, surtout dans les deux branches principales : la fiction et l’histoire.