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vant sa position, exprimait ce que nous autres, dans notre monde supérieur, nous exprimons quelquefois par des syllabes, d’autres fois par des phrases entières. En voici un ou deux exemples : An (que je traduirai homme), Ana (les hommes) ; la lettre S signifie chez eux multitude, suivant l’endroit où elle est placée ; Sana signifie l’humanité ; Ansa, une multitude d’hommes. Certaines lettres de leur alphabet placées devant les mots dénotent une signification composée. Par exemple, Gl (qui pour eux n’est qu’une seule lettre, comme le th des Grecs, placée au commencement d’un mot, marque un assemblage ou une union de choses, soit semblables, soit différentes, comme Oon, une maison ; Gloon, une ville (c’est-à-dire un assemblage de maisons). Ata, douleur ; Glata, calamité publique. Aur-an, la santé ou le bien-être d’un homme ; Glaur-an, le bien de l’État, la prospérité de la communauté ; un mot qu’ils ont sans cesse à la bouche est A-glauran, qui indique le principe de leur politique, c’est-à-dire que le bien-être de chacun est le premier principe d’une communauté. Aub, invention ; Sila, un