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ton, dans le Livre de Beauté, par l’honorable Fitzroy Fiddledum. Ils commencent ainsi :

Es-tu l’ange des cieux
Qui, le front radieux, etc.

Voici un paragraphe qui me plaît davantage : École d’enfants fondée par lady Castleton à Raby-Park. Un autre est intitulé : Lady Castleton, la nouvelle patronnesse d’Almacks. Trouve-t-on dans un poète description plus ravissante que celle de la superbe parure en diamants de lady Castleton, parure nouvellement remontée par Storr et Mortimer ? Buste de lady Castleton, par Westmacott. Portrait de lady Castleton et de ses enfants en costume antique, par Landseer. Dans cette longue série de numéros du Morning-Post, il ne s’est pas passé un mois sans que lady Castleton fût célébrée entre toutes les femmes.

Mais que vois-je ? « Nouvelles de l’Inde. Habile retraite des Cipayes commandés par le capitaine de Caxton. » Déjà capitaine ! Quelle est la date de ce journal ? Il est vieux de trois mois. Le premier-Londres cite le nom de mon cousin avec beaucoup d’éloges. N’y a-t-il pas un levain d’envie dans la joie de mon cœur ? Combien ma carrière a été obscure, et stérile de lauriers ma bataille contre la fortune adverse ! Fi ! Pisistrate, je rougis de toi. Ce vieux monde maudit, avec ses rivalités fiévreuses, t’a-t-il déjà communiqué sa maladie ? Va, cours à la maison, jette-toi dans les bras de ta mère et de ton père, reçois les bénédictions de Roland, toi qui as aidé son fils à rendre son nom glorieux. Si l’ambition te revient, au moins qu’elle ne soit pas souillée par la boue de Londres. Qu’elle naisse fraîche et vigoureuse dans une atmosphère calme et sage ; qu’elle soit nourrie, comme d’une rosée, des tendres affections de la maison paternelle.


CHAPITRE III.

Ce fut au coucher du soleil que je me glissai à travers les ruines de la cour. J’avais laissé ma chaise au pied de la colline.