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rique, pensait-on… Cette histoire m’affecta vivement alors, » ajouta mon oncle en s’efforçant de parler avec calme.

Nous gardâmes tous le silence, car nous sentions pourquoi Roland était si troublé, et pourquoi la douleur du colonel Vivian l’avait si fort touché. Un malheur semblable rend frères deux hommes qui ont été jusque-là tout à fait étrangers l’un pour l’autre.

« Vous dites donc qu’il retourne dans sa famille ? J’en suis bien heureux ! » dit bravement le vieux soldat, qui enviait le bonheur du colonel Vivian.

On apporta les lumières, et, deux minutes après, l’oncle Roland et moi nous étions assis à côté l’un de l’autre ; et je lisais par-dessus son épaule, et son doigt était posé sur ce passage qui l’avait surtout frappé : Je ne me suis pas plaint, n’est-ce pas, monsieur ? Je ne veux pas me plaindre !