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son génie, la récompenser, que peut-on faire sinon lui offrir, au milieu des hommes, une place d’homme. Elle l’accepte, et avec joie ? Sans doute ! Il n’y en a pas d’autre…

Eh bien ! c’est trop ou trop peu, en tout cas ce n’est pas ce qu’il faut. La condescendance avec laquelle les hommes lui accordent, et de plus en plus lui accorderont, ces honneurs — pour eux d’un si grand prix — marque assez qu’en favorisant ainsi la femme ils n’entendent pas l’élever au-dessus des médiocres de tous les sexes, mais seulement la différencier des autres femmes. Ils croient lui faire un immense honneur s’ils la traitent en homme : ils se trompent.

Dirai-je le fond de ma pensée ? Il me semble que les femmes n’ont pas besoin