Page:Bulteau - Les Pierres du chemin, chronique parue dans Le Figaro (Supplément littéraire) du 14 Juillet 1906.djvu/19

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Certains gros nuages d’été, brillants comme des écailles humides, si épais et si vifs dans le vent, paraissent avoir un sens mystérieux qui nous sollicite, nous trouble un peu, et que nous nous croyons seuls à découvrir. Leur forme mouvante qui, sans cesse, se détruit et se recompose nous fait des signes. On dirait qu’ils vont partir pour un immense voyage à travers le ciel avec la mission de parler de nous, quelque part, très loin, qui sait où ? à ceux qui les regarderont…

Jacques Vontade.