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découvre des révélations anticipées sur nos voisins d’outre-Manche, et beaucoup plus qu’en de gros volumes lourds de notes et de gravité…

Vous souvenez-vous d’Aladin ?…

Ce garçon débute mal. Il ne veut pas apprendre le métier de tailleur, ni aucun métier. Il préfère polissonner. Comme le prince Hall se préparait dans la débauche à la victoire d’Azincourt, Aladin prélude à ses hautes destinées par le vagabondage.

Quand on vit trop sur les places publiques, on fait de mauvaises connaissances. Aladin rencontre un exécrable magicien, qui, pour se mettre en possession de la Lampe Merveilleuse, a besoin du secours d’un être pur. Il choisit Aladin entre ses collègues de pugilat, car, bon physionomiste, il l’a reconnu pour vaillant et débrouillard. Il l’emmène, et, après les conjurations indispensables, lui montre l’entrée d’une cave où il lui ordonne de descendre. Mais d’abord, afin de fixer son attention, il lui administre un grand coup de poing dans la mâchoire. Ce traitement, qui ferait se sauver à toutes jambes un petit Italien, et déprimerait un petit Allemand, stimule Aladin. Dès qu’il l’a subi, il se trouve en parfaite condition pour accomplir n’importe quoi — tel un gamin d’Eton, que les sévérités du grand dont il est l’esclave volontaire, rendent mieux apte à sa besogne, plus fier de soi et plus digne.

Aladin écoute soigneusement les instructions