Page:Bulteau - L ame des Anglais.pdf/23

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tends que sortent les diamants jaunes, bleus et roses de la littérature anglaise — et bien autre chose que ces diamants-là ! — Écoutons l’enseignement des contes arabes !

On y voit des tapis volants, des animaux loquaces et d’un tact sûr, qui dévoilent à point ce qu’on a besoin de savoir ; des fées toujours prêtes à intervenir ; des rois qui perdent leur trône et le retrouvent ; des enfants qui perdent leurs familles et les rejoignent lorsqu’ils ont subi les épreuves nécessaires ; des femmes injustement soupçonnées, qu’on dédommage après le temps voulu. On y voit que les choses s’arrangent, mais non sans affaires ! La conclusion de ces paraboles chargées de bon sens optimiste, c’est que : le meilleur, sort du pire ; que tout homme a le moyen de rebâtir sa fortune, de rétablir sa réputation, de reconstituer son honneur, de retrouver de l’amour après avoir perdu son amour ; que pour les êtres énergiques il n’y a pas de malheur définitif, ni de situation désespérée, ni de défaite irrémédiable, — au contraire, car la défaite instruit, — que, tant qu’on dure, si on sait vouloir, on doit recommencer, et on recommence…

Oui, décidément, le livre vert était un livre anglais !

Parmi les aventures des Mille et une Nuits, celle d’Aladin, surtout, me paraît significative. J’y