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heurte d’abord à d’énormes diamants ; des jarres inattendues et pleines d’or surgissent à tout propos d’un souterrain, de l’épaisseur d’un mur. Et de même… Mille et un romans anglais ne nous font-ils pas assister aux aventures d’un joyau fabuleux, venu de l’« Est », et qui répand sur une foule de personnes son influence maléfique, se perd, se retrouve, et tue tout le monde ; ou bien aux pérégrinations effarantes d’héroïques garçons, qui partent sans hésiter, à peine ont-ils appris que, jadis, on a enfoui une chose précieuse, dans quelque palais à spectres, ou dans une grotte introuvable, ou dans un pays sans routes, habité par des sauvages d’une cruauté inouïe, dont il faut tuer les uns et convertir les autres au protestantisme pour en tirer des révélations ? Et qu’ils sont pareils, ces Anglais résolus, à mes amis enturbannés !

Comme le livre vert, les romans qui décrivent les exercices de ces beaux aventuriers accordent naturellement une grande importance au trésor, mais une plus grande encore au mystère, et la plus grande de toutes aux péripéties, aux risques et aux efforts de la volonté.

Dans les contes arabes la volonté prend une figure et une voix, c’est le génie secourable, et toujours victorieux. Dans les romans, elle n’emprunte aucun costume allégorique, elle est la volonté, – sujet spécialement propre à exciter l’intérêt et la passion du lecteur anglais.

Mais revenons aux folles histoires d’où je pré-