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houette qui accompagne la description de la Poire Howell dans le même ouvrage. Nous sommes pourtant convaincu d’avoir la même variété, car la description de toutes les parties de l’arbre, dans le Dictionnaire de M. André Leroy, s’applique exactement aux arbres jeunes et adultes de la Poire Howell dans nos pépinières.



Les fruits à rejeter.

On s’occupe beaucoup des bons fruits ; on les décrit, on les recommande, on les propage, et je n’ai pas oublié quels soins a pris le Cercle d’arboriculture pour faire connaître les poiriers qui lui paraissaient les plus avantageux à cultiver, sous le climat de la Belgique. Ce n’est pas tout ; on a fait des écrits spéciaux, des brochures, des ouvrages sur les fruits les plus reeommandables ; bref, si le propriétaire et le jardinier ne possèdent pas une collection choisie, si l’horticulteur n’a pas dans ses pépinières un choix des plus attrayants, on peut dire hardiment que c’est bien par leur faute.

Maintenant, il y a une autre question que je voudrais bien voir traiter par les hommes compétents ; c’est la question contraire, celle des mauvais fruits, des mauvais arbres. Je voudrais qu’une société horticole prît la chose à cœur, se saisît de cette étude, et que, sous ce titre : Les fruits à rejeter, ou quelque autre semblable, elle indiquât courageusement à tous ceux que cela intéresse, quelles sont les radiations à faire dans les devis et dans les catalogues.

Je dis : courageusement, parce que ce sera là une oeuvre fort délicate, et qui, je les en préviens, attirera sur ceux qui s’y attelleront une avalanche de réclamations, de mécontentements, de criailleries et de rancunes. Signaler les mauvais fruits et les mauvais arbres ! Mais alors, que va devenir la réputation des jardins de tel amateur, celle des vitrines de tel restaurant ? Qu’est-ce que l’on va penser, bon Dieu ! des listes recommandées