Poire Howell.
Il est vraiment remarquable combien l’Amérique nous a fourni de bonnes poires. Celle que nous figurons dans ce Bulletin, mérite une place dans les collections de bons fruits. La Poire Howell, dit M. André Leroy, est un gain de Thomas Howell, obtenu en 1829, à New-Haven dans le Connecticut. Elle a été décrite par Hovey dans les Fruits of America. La première fructification eut lieu en 1842 ou 1843.
Arbre d’une bonne végétation et d’un beau port régulier, prenant toutes les formes. Bois rouge brun à petites lenticelles blanches.
Les yeux sont saillants, écartés des rameaux, gros, coniques-obtus, bien conformés jusqu’à la base des rameaux, qui se couvrent de dards courts et persistants ; les scions d’un an émettent peu ou point de rameaux anticipés. La variété Howell est très fertile et réussit bien sur coignassier. Nous en cultivons dans nos pépinières des demi-tiges greffées en pied sur ce sujet ; elles y ont pris en peu de temps un bon développement, et produisent abondamment.
Le fruit est d’un volume au dessus de la moyenne, souvent gros, bien fait, d’un forme ovoïde pyramidale, jaune clair, accidenté de taches et de points roux, légèrement coloré du côté du soleil.
Chair fondante, délicate, très sucrée, très juteuse, blanche, parfumée. Maturité en octobre. Comme elle passe rapidement, on fait bien de faire une première cueillette en septembre des fruits les mieux exposés et les plus colorés.
Feuilles amples, vert clair, allongées, à dentelure peu prononcée ; pétiole long.
Nous mentionnons en terminant, que nous n’avons jamais eu sous les yeux des exemplaires d’une grosseur volumineuse, comme le dit le savant auteur du Dictionnaire de Pomologie, ni d’une forme aussi déprimée que celle représentée par la sil-
