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La Prune Victoria.

La variété de prune figurée dans ce Bulletin n’a pas le mérite de la nouveauté, mais, comme nous le disions naguère de la poire Clapp’s Favourite[1], elle a eu le temps de faire preuve de ses diverses qualités ; il ne s’agit donc plus autant de la faire connaître que d’en vulgariser la culture.

Quoique la Prune Victoria ne soit pas très ancienne et qu’elle soit surtout caractéristique à tel point que la confusion avec ses congénères est au moins difficile, elle a déjà, reçu plusieurs nouveaux baptêmes : les prunes Aderston, Denyer’s Victoria et Sharp’s Emperor se rapportent toutes trois à cette variété.

Tel est l’avis qu’expriment deux éminents pomologues : M. Robert Hogg, dans son Fruit manual, et M. Mas, dans le Verger. La prune Victoria ou Queen Victoria se trouve décrite dans The fruits and fruittrees of America de Downing et dans The American fruit culturist de Thomas, sous le nom de Sharp’s Emperor.

A. Royer, dans lAlbum de pomologie belge, conteste la synonymie de Reine Victoria et de Sharp’s Emperor conformément à l’opinion émise par Liegel dans sa Systematische Anleitung zur Kentniss der Pflaüme.

M. Mas, l’éminent auteur du bel ouvrage pomologique illustré « le Verger, » fait des observations très judicieuses sur les influences culturales qui ont pu contribuer à faire croire à l’existence de deux variétés, alors qu’il n’y en a en réalité qu’une seule.

Les fruits d’espalier, dit M. Mas, prennent non seulement un teint plus chaud, mais tout fruit porté par une branche

  1. Nous reviendrons prochainement sur ce fruit pour en compléter la description par quelques notes empruntées à ce qu’en a dit notre ami l’excellent pomologue M. Ch. Baltet, de Troyes, dans le Revue horticole de 1867.