Page:Bulletins d'arboriculture de floriculture et de culture potagère, 1875.djvu/129

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 113 —

Sans vouloir placer absolument ce fruit au 1er rang, nous estimons néanmoins que le jugement des pomologues érudits qui rédigent cette utile publication est un peu sévère pour cette variété.

Le fruit est de forme obovée ; il est bien régulier, quelque peu déprimé sur les côtés.

Épiderme rugueux, rouillé sur fond ocre et fortement frappé de rouge foncé pointillé de jaune du côté du soleil.

Le pétiole est court, ligneux et implanté d’aplomb sur le fruit.

Le calice est ouvert, assez large, à segments ligneux.

La chair est jaunâtre, demi-fine, très agréablement parfumée et d’une texture toute particulière ; elle est à la fois onctueuse, serrée et compacte ; on n’exagère pas en disant tassée.

Le bois est d’un brun très clair, luisant, à petites lenticelles allongées très clair semées.

Les boutons sont assez gros, insérés sur des rameaux trapus.

L’arbre est extrêmement fertile sur franc et sur coignassier ; vigueur modérée.

L’ensemble de ces qualités fait de la poire Léonce de Vaubernier un type à part, une variété caractérisée aussi bien par son aspect extérieur que par la couleur, le goût sui generis et la consistance de la chair ; c’est ce qui nous a surtout porté à le faire connaître. En somme, un bon fruit, mûrissant en septembre avant la saison de la grande volée.



Les poires nouvelles de M. Arsène Sannier, à Rouen.

Il y a des localités qui semblent avoir le privilége de provoquer le développement de certaines spécialités. Jodoigne, une petite ville de la province de Brabant, en Belgique, est connue (de nom) du monde entier…, j’entends du monde pomologique. Eh bien, Rouen va sur les brisées de Jodoigne et