Page:Bulletins d'arboriculture de floriculture et de culture potagère, 1875.djvu/126

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 112 —

vivement les propriétaires et les cultivateurs belges à se souvenir de ces conseils, si, ce qu'à Dieu ne plaise, nos plantations étaient visitées par ce terrible insecte. Il exerce non seulement ses ravages sur les peupliers, surtout sur ceux plantés dans des sols tourbeux, marécageux ou trop humides, mais encore sur l’Aulne, le Saule, le Bouleau, et il recherche avidement, d’après les indications du professeur Bernard Altum, de l’Académie forestière de Neustadt-Eberswald, les jeunes pousses d’Osier qu’il détruit complétement. Les dégâts causés en Allemagne, dans le district de Sehönlank (Bromberg) et dans la Silésie Orientale, sont aussi considérables qu’en France. Il importe donc que nos arboriculteurs veillent sur leurs plantations pour les préserver des attaques de ce terrible ennemi, dès qu’il ferait sa première apparition. Il est aisé, du reste, de reconnaître les plantes atteintes de la maladie. Les feuilles jaunissent de bonne heure, l’extrémité des rameaux se dessèche, l’écorce se fend et des écoulements d’une sève mêlée de vermoulure se produisent à l’extérieur de l’arbre attaqué.

O. Klipp.


Poire Léonce de Vaubernier.

La poire dont nous donnons dans ce fascicule le portrait si bien réussi est un gain posthume de Léon Leclerc de Laval. Cette variété a été répandue, si nous sommes bien renseigné, par M. Hutin. Bien que l’époque précise de son introduction dans les jardins ne nous soit pas connue, nous pouvons affirmer que ce fruit est d’obtention toute récente. Nous ne le trouvons décrit dans aucun ouvrage pomologique, pas même dans le Dictionnaire pomologique de M. André Leroy.

Seul le Catalogue raisonné et descriptif de la maison Simon-Louis en donne une description abrégée et le classe dans la me catégorie de mérite, qui, soit dit en passant, renferme une quantité de très bons fruits.