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la grande fécondité de l’arbre. Cette année les pommes sont abondantes à Saint Trond, aucun arbre pourtant n’a été chargé de fruits comme la Belle de Lippe et les arbres de cette variété offraient le plus ravissant coup d’œil.

Les rameaux sont gros, assez courts et bien garnis ; les lenticelles sont brun grisâtre.

Les feuilles généralement disposées en bouquet sont acuminées, très légèrement dentées, elliptiques, vert foncé à la face supérieure, vert blanchâtre au dessous.

Le fruit est de grosseur moyenne, parfois petit à cause de la grande fertilité de l’arbre. Sa forme est très régulière, arrondie, souvent aplatie et presque toujours moins haute que large. Les fruits sont disposés en chapelet et généralement géminés.

Le pédoncule est court, ligneux, brunâtre, implanté dans une cavité profonde.

Le calice est presque superficiel, fermé, à divisions grisâtres.

La chair est blanche, parcourue de quelques veines jaunâtres, un peu croquante au commencement de la maturité, plus tard quelque peu fondante et jamais farineuse. Sa saveur est franche et agréablement acidulée et demeure fort longtemps.

La peau est fine, lisse et très luisante. La couleur est dans le principe vert pâle pour toutes les parties ombragées et rouge vif sur toutes les faces exposées au soleil. Lors de la maturité, le vert passe au plus beau jaune et le rouge prend des teintes tellement prononcées que la pomme mérite réellement la qualification de belle qu’on lui a donnée. Tout l’épiderme est parsemé de petits points légèrement blanchâtres.

La maturité commence en novembre et les fruits se conservent sans aucune peine d’une année à l’autre, pourvu qu’on ait soin de ne pas choisir les plus gros.

À Saint Trond les marchands estiment beaucoup la Belle de Lippe et la rangent au niveau des meilleures pommes de Court pendu.