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La pêche grosse mignonne.

Je viens de lire avec un grand intérêt, dans le dernier Bulletin du Cercle[1], la description de la pêche Hâtive de Rivers. Je n’ai pas encore cultivé cette variété ; mais, si elle possède toutes les qualités annoncées, elle constituera, très certainement, une acquisition précieuse.

Je demande seulement à M.  Fr. Burvenich la permission de présenter une observation.

Je lis dans sa notice : « les fleurs sont petites, toutefois un peu plus amples que celles de la Grosse Mignonne, mais aussi d’une couleur rouge brique terne. »

Cette phrase, je l’avoue, bouleverse toutes mes connaissances pomologiques : j’ai toujours cru et je crois encore, avec tous les auteurs autorisés qui ont écrit sur le Pêcher, que la Grosse Mignonne a de grandes fleurs.

M.  Burvenich comprendra, je l’espère, que l’unique objet de ma réclamation est d’arriver à une entente indispensable. Ce serait à désespérer de la pomologie si nous n’arrivions pas à déterminer l’identité d’une variété aussi répandue que la Grosse Mignonne.

Voici donc une description sommaire de cette variété telle que je la connais et que je la cultive.

Arbre d’une vigueur modérée ; rameaux plutôt minces que forts.

Feuilles grandes, légèrement gaufrées, d’un vert un peu blond, avec une dentelure assez prononcée, munies à la base de très petites glandes globuleuses, les plus petites du genre.

Fleurs grandes, à pétales arrondis, d’un blanc carné sur le pourtour, d’un rouge cramoisi ou cerise dans le centre.

  1. La lettre de l’estimable auteur des Meilleurs fruits est datée du 28 septembre. Elle a été égarée dans un catalogue adressé à un tiers qui vient de la retrouver heureusement et nous l’a fait parvenir le 22 décembre ! Nous nous empressons de la publier. Ém. R.