et en plein vent. Sous ce dernier rapport surtout, c’est une précieuse acquisition pour les vergers ; ses fruits se maintiennent sur l’arbre, dit M. Liefmans, malgré les vents les plus violents.
Multiplication du Larix Kæmpferi
Le Larix Kæmpferi a été introduit en Angleterre en 1856 par le célèbre botaniste voyageur Rob. Fortune qui en fit la découverte dans les provinces centrales du nord-est de la Chine. C’est le Pseudolarix Kæmpferi de Gordon. Cet arbre magnifique, à feuilles caduques, du groupe des Mélèzes, est parfaitement rustique sous notre climat. Il est d’une végétation rapide, son port est pyramidal ; son beau feuillage, d’un vert tendre, est un peu glauque en dessous ; ses feuilles ont 0m06 de long à peu près sur 0m004 de large. On peut dire que c’est un pendant du Cyprès chauve.
Bien que cet arbre ait été introduit en Belgique dès 1858, il n’est pas encore suffisamment répandu dans les jardins, malgré sa valeur ornementale et la facilité de sa multiplication. Beaucoup de jardiniers ignorent probablement le moyen de le propager ou se figurent qu’il se multiplie exclusivement de graines ou par voie de couchage, moyen qu’on emploie généralement.
Il y a une dizaine d’années, j’étais chargé de la multiplication des Conifères à l’établissement horticole de M. Auguste Van Geert, à Gand, bien connu pour sa richesse en ce beau genre de végétaux. J’essayai pour multiplier le Larix Kæmpferi les moyens alors en usage : je le bouturai à différentes époques et je le greffai sur diverses espèces de Conifères ; mais toutes mes tentatives furent infructueuses. J’en conclus, comme on l’a cru longtemps, que le procédé à suivre était le couchage ; il ne fallait pas songer au semis, les graines étant trop rares.
Mais pour le couchage il fallait une plante mère d’une certaine force ; en outre, avant d’obtenir par ce moyen des plants livrables, on devait attendre deux ans.
