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semblant à la fig. 30, et qui ne mérite plus le nom de haie. Nous en avons vu de pareilles en France surtout et presque autant en Angleterre, qui n’avaient pas deux mètres de hauteur, mais bien trois de large. Ensuite, au lieu d’être une garantie contre les lièvres et les poulets et d’être bien entretenues comme nos haies flamandes, elles étaient si dégarnies du bas qu’elles n’auraient pu arrêter ni les moutons ni les veaux, si elles n’avaient été remplies de ronces et d’ivraie. De telles haies, il faut en convenir, sont peu utiles.

Si l’on rencontre des haies trop élevées, trop larges et surtout dégarnies du bas, qu’on n’hésite pas à leur faire subir un élagage extraordinaire qui consiste à rabattre toutes les branches latérales jusque contre les tiges, ou bien à couper ou à scier les tiges elles-mêmes jusqu’au sol. S’il se produit de nouveaux jets, comme c’est d’ordinaire le cas, on peut en former une nouvelle haie ; mais si cet essai ne réussit pas, il n’y aura pas grand mal, car il vaut autant ne pas avoir de haie que d’en avoir une mauvaise.

(Sera continué.)

H. J. Van Hulle.

La poire Madame Treyve.

Cette variété, d’origine française, existe dans quelques collections sous le nom de Souvenir de Madame Treyve. Le Congrès pomologique de France a modifié, sans raison plausible, selon nous, le nom primitivement donné à ce fruit par son obtenteur M. Treyve, pépiniériste, à Trevoux (Ain). En effet, celui-ci avait donné à son gain le nom de Souvenir de Madame Treyve, « mais comme le nom de Madame Treyve est plus court et qu’il exprime également la pensée de l’obtenteur, le Congrès l’a adopté de préférence (Pomologie de la France, 1864, Tome II, n° 63). Si cette argumentation était généralisée, il faudrait changer pas mal de dénominations et augmenter encore la synonymie déjà si