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yeux de moyenne grosseur, détachés du rameau ; feuilles ovales lancéolées formant la gouttière, à bords très régulièrement et très peu dentés, d’un vert clair à reflet jaunâtre ; pétiole assez long et faible. Aspect général : élancé, à feuillage mobile.

Culture. — L’arbre qui a servi à la description est planté sur franc dans un sable loameux très fertile. Il se montre d’une vigueur très modérée et s’est mis rapidement et abondamment à fruit.

La variété semble peu propre au plein vent et le fruit se détache assez facilement ; cependant, comme il vient au commencement de l’automne avant l’époque des grands vents et qu’il se comporte parfaitement au fruitier, on pourrait l’essayer sous cette forme ; l’arbre ne deviendra jamais grand et conviendrait au potager.

Il va admirablement en chandelle et donne facilement des candélabres et de moyennes pyramides ; il semble peu à conseiller pour la palmette ou autres formes à branches plus ou moins horizontales ; celles-ci manqueraient de vigueur et l’arbre se surchargerait de fruits.

Ajoutons, pour compléter tout ce que nous pourrions dire sur le Beurré Delbecq, l’appréciation suivante de la qualité de son fruit par M. André Leroy.

« Chair blanche, très fine, aqueuse, fondante, non pierreuse. Eau abondante, sucrée, rafraîchissante, délicieusement aromatisée. »

Il dit sa fertilité convenable et l’arbre peu vigoureux ; « ses pyramides ne sont jamais ni fortes, ni touffues. » Ici, M. Ch. Baltet est en désaccord avec M. Leroy. D’après lui, l’arbre est, au contraire, très fertile et son port est bien ramifié.

De toute façon, cette variété convient spécialement au fuseau, pour les petits jardins d’amateurs.

Éd. Pynaert.