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autres : les Fruits du Jardin Van Mons. Ce fut sa dernière œuvre, œuvre généreuse qui ne lui coûta que des peines et des pertes matérielles et qu’il dut laisser inachevée.

Jusque dans ces derniers temps, Bivort fut en correspondance suivie avec les principaux pomologues du monde entier qui le tenaient en haute estime. Lors de l’Exposition universelle de Paris, le président de la Société d’Agriculture des États-Unis, avec qui il échangeait des lettres depuis un quart de siècle, M. Marshall D. Wilder vint tout exprès à Fleurus pour témoigner sa sympathie à notre pomologue dont les fruits de table venaient tout juste de remporter le 1er prix. Parmi ses correspondants nous citerons encore MM. de Trauttenburg, à Prague ; Oberdieck, à Jeinsen ; A. J. Downing, le célèbre pomologue américain ; F. Girokuti, à Pesth ; Millot, à Nancy, sans compter tous ceux qui s’occupent sérieusement de fruits dans notre pays.

Il ne dédaignait pas de montrer ses produits aux expositions, parce que c’était encore pour lui une occasion de répandre la bonne nomenclature et de faire connaître les variétés d’élite. Nous le voyons depuis 1840 jusqu’en 1868 prendre part à un grand nombre de concours et remporter toujours des palmes méritées. Souvent aussi, durant cet espace de vingt-huit années, nous le trouvons parmi les juges des expositions tant à l’étranger que dans le pays même, et bien des Sociétés avaient reconnu les services qu’il rendit à la cause de l’agriculture et lui avaient conféré des diplômes d’honneur, telles sont : la Société pomologique de Philadelphie, la Société agricole du Massachusetts, la Société pour l’avancement de l’horticulture de Berlin, la Société centrale de Rouen, l’Académie nationale de Paris et un grand nombre d’autres.

Le 23 août 1858 il fut nommé chevalier de l’Ordre de Léopold. Cette distinction fut pour lui la récompense de ses longs et utiles travaux.

Depuis la fondation de la Fédération des Sociétés d’horticulture de Belgique, les suffrages de ses nombreux amis l’appe-