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étaient plus heureux, et la Société aimait à se produire en séance publique, entrant avec tous en communication de ses travaux. Elle était dignement représentée dans ces solennités. Dans l’une de ces séances, il parla des antiquités préhistoriques déterminant l’âge de la pierre taillée, de la pierre poli, l’âge du bronze, du fer, recherchant les origines asiatiques de la race gauloise, retraçant ses migrations vers l’Occident, appuyant ses distinctions de spécimens d’armes et d’instruments déposés sur le bureau, intéressant vivement le public et nous-même par ses démonstrations tangibles [1]. Dans une autre séance publique, il fixa l’attention de l’auditoire en jetant un coup d’œil sur la situation et le caractère de l’art en France au xvie siècle, faisant remarquer l’affinité qu’il avait d’abord avec l’Allemagne plutôt qu’avec l’Italie, signalant l’influence absorbante exercée ensuite par l’art italien ; puis, par le même procédé instructif, il produisait à l’appui de ses idées les objets (Pari ; qui servaient à ses développements [2].

Cependant une maladie qui ne pardonne pas, et l’habile médecin se connaissait bien lui-même, s’était emparée de sa personne ; il renonce aux fonctions publiques, est nommé en 1868 directeur honoraire de l’École de Médecine, ne conservant pour m’attacher a la vie que de derniers travaux à accomplir. Une dernière et importante découverte lui restait encore à faire, et il ne voulait pas y manquer. M. Benjamin Fillon, dans son bel ouvrage l’Art de terre chez les Poitevins, publié en 1864, avait, par des rapprochements ingénieux et des titres jusqu’à lui inconnus, découvert l’explication du mystère qui s’attachait aux fameuses faïences de Henri II, et fait connaître qu’elles étaient dues à Hélène de Hangest,

  1. Séance du 23 décembre 1868, p. 108.
  2. Séance du 17 mars 1869, p. 115.