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C’est enfin une garniture d’autel, composée de six chandeliers et d’une croix, le tout d’argent massif.

Je signale aussi la croix du cimetière, qui date du commencement du xvie siècle ; parmi les figurines qui la décorent se trouvent, outre le Christ, la Vierge et saint Jean, deux anges balançant l’encensoir, saint Pierre, patron de la paroisse des 843, et saint Denis. Cette dernière statuette me donne à penser que ce monument a pu être élevé par Denise de la Ville-Aubert, femme de Jean VIII, seigneur de Maure, et mère de François de Maure, protonotaires apostolique, recteur de Maure et de Goven, et chapelain de Notre-Dame de Guipry.

C’est ce dernier qui baptise à Maure, en 1524, sa nièce Françoise, fille : de François, seigneur de Maure, et d’Hélène de Rohan, peu de temps auparavant, le vénérable Yves Mahyeuc, évêque de Rennes, était venu baptiser lui-même, dans l’église de Maure, Claude, fils des mêmes sire et dame de Maure (1517).

Quelques autres membres du clergé de Maure méritent aussi d’être signalés : tels sont MM. de la Chasteigneraye et de Becdelièvre, prêtres appartenant a de nobles familles de la paroisse, — M. Rozy, vicaire-général, — M. Gougeon, successivement vicaire à Maure, sa paroisse, et recteur de Guipry, qui a laissé de très-curieux manuscrits généalogiques sur les familles de Maure et de Guipry, — et enfin M. Barre, prêtre martyrisé pendant la Révolution, à Maure même, avec le plus horrible raffinement de cruauté.

VI. — Monastères et chapelles.

Je parlerai d’abord des prieurés de Maure, puis des chapelles fraitriennes, et enfin des chapelles de manoirs.

1o Le plus ancien prieuré de Maure a dû être Saint-Maur,