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cois, tous sires de Maure ; mais leurs tombeaux ont malheureusement disparu.

Outre la chapelle des Cadets de Maure, dédiée à sainte Catherine, il y avait encore deux autres chapelles seigneuriales « joignant le chanceau, du côté nord ; » elles appartenaient aux seigneurs du Bois-Basset et du Bois-Denast, qui y avaient « bancs et prééminences ; » mais en 1690 elles étaient « en ruine depuis trente ans » [1]. Ces trois chapelles n’existent plus aujourd’hui.

Sous le rapport architectural, l’église de Maure n’offre aucun intérêt ; une porte romane, dernier vestige de l’édifice primitif, existe toutefois sous la tour, qui appartient, comme le chœur, au style ogival flamboyant ; mais on doit remarquer dans cette église diverses choses assez curieuses.

C’est d’abord une pierre tombale, malheureusement foulée aux pieds, à l’entrée de la chapelle méridionale, qui me semble être la dalle funéraire de Thomas d’Anast, évêque de Quimper. Ce prélat, successivement clerc de la chapelle des ducs de Bretagne, juge à Limoges, doyen du chapitre d’Angers, et enfin évêque de Quimper, était fils de Thomas d’Anast et de Péronne Lespine ; né très-probablement à Maure, où sa famille possédait la seigneurie d’Anast, il mourut en cette paroisse, et fut inhumé dans l’église [2]. La Gallia Christiania nous a conservé son épitaphe.

C’est ensuite l’horloge à carillon faite par un paysan de Maure, Pierre Anquetil, en 1735, et célèbre dans tous les environs [3].

  1. Déclaration des fabriques de Maure en 1690. (Archives paroiss.)
  2. Qu’on me permette de renvoyer le lecteur à ma notice sur Thomas d’Anast, publiée par la Semaine Religieuse de Rennes, 1870.
  3. M. Racapé a publié dans le Conteur Breton (en 1865) une intéressante notice sur l’horloge de Maure.