Page:Bulletin et mémoires de la Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine, volume 8.djvu/47

Cette page n’a pas encore été corrigée
− 45 −

de Maure, » du « four a ban prohibitif, des prisons et basses-fosses ; » il relate les droits de « coutumes, de police, de mesurage, d’aulnage, de bouteillage, » ce dernier appartenant « à ladite dame de Maure en toute la ville et paroisse de Maure, et aux paroisses et bourgades de Lieuron, Saint-Séglin, Campel et Bovel. »

Viennent ensuite les droits de « création d’officiers, juridiction avec haute, moyenne et basse justice, droit de sceaux, droit de cep et collier en ladite ville de Maure, punition de blasphémateurs du nom de Dieu, droit de haute justice. patibulaire à double étage, droit de chasse prohibitive a toutes sortes de hestes tant fauves, noires qu’outres, etc. »

Enfin, la comtesse de Maure finit par déclarer qu’elle est dame « fondatrice et supérieure des églises paroissiales de Maure, Campel, Saint-Séglin, Lieuron et Loutehel, » et qu’elle possède la présentation des chapellenies des Cadets, à Maure, et de la Haultière, à Saint-Séglin.

Comme l’on voit, la seigneurie de Maure avait de l’importance ; toutefois, elle ne jouissait d’aucun droit particulier et original comme il s’en trouvait dans les seigneuries voisines, à Lohéac, par exemple.

IV. — Le château de Maure.

Si les sires de Maure apparaissent souvent dans l’histoire de Bretagne, à la Cour ou dans les armées de nos ducs, il n’en est pas de même de leur château, dont il n’est presque pas fait mention.

Nous savons toutefois que les seigneurs de Maure, de la maison de ce nom, habitèrent ordinairement cette forteresse, où mourut Pierre II, où Jean VIII lit son testament et où fut élevé François.

Il reste bien peu de choses de ce château, qui devait re-