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Sans penser quï : l’instant ce plaisir va finir.

Ainsi, si nous veillons, le noir souci nous presse. Trouverons-nous an moins le bonheur dans Pivresse ? Le souci, le désir en nous s’est endormi,

(Yest vrai ; mais le bonheur ne (lort-il pas aussi ?

Si le réveil nous rend tout aussi misérable,

Le sommeil éternel serait seul enviable. k Mais contemplez ce corps immobile et, honteux, Dont les mets et le vin ont rempli tout le creux ; Uestomac ne les’peut (ligércr qu’a grand’peine ;

Le poumon oppressé semble être hors (Fhaleinet ;

Le front ne contient plus le cerveau palpitant" ; Hivrogne rote et ronfle. Est-il heureux pourtant ?

— Et de combien de maux tous ces excès sont cause ! Énervé, les canaux remplis (Vun sang morose,

Notre ivrogne est en proie à des fièvres sans fin.

Les membres agités d’un tremblement soudain,

lnque vices nüserum carpunt timor atque cilpiilo. Ergo neqnit vigilans non sollicitndinc pungi, Ailsatur, et multo vino somnoque sepultus

Nil cupiens. et nil metiiens fortasse beatus.-Esse potest, cum se non sentiat esse beatuni.

An siquidem miser est, nisi tempore dormiat omni, Dormiet æternzim, ne sil : miser evigilando. Ridiculum niniis hoc, illndque videtur ineptum Quid quod et cbrietas et crapule corpus onustum Interius vexant, in fla taque viscera rumpunt,

Dum gravis immodicas stomachns non digerit escas, Et male latentes exhalat copia ructus,

Vixque sub hac massa pijilmo respirat anhclus, Lymphatunaque 1ncro cercbrum cava tempora pulsat. Quae poterit, precor, esse quies in turbine tante ? Quin etiam morbos parit immoderata volnpta-s Neuves dis sol vit, venarum cursibæus obstat,

Et générat nimias vitiaito sanguine fcbres, ’