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Colbert, duchesse de Mortemart et comtesse de lllaure, nous fait connaître cette dernière seigneurie a cette époque[1].

La seigneurie de Maure s’étendait dans les paroisses de Maure, Loutehel, Guer, Mernel, Saint-Séglin, Lieuron, Guichen, Campel, Guignen, Plélan, Baulon et Maxent. Les maisons nobles de Penhoët, la Guérivaye, les Cambaras, la Lambardaye, Tréhert, Chucçville, la Barbouinaye, l’Abbaye-Jarno, le Bois-Denast, la Roche-Cotterel, la Tremblaye, Poussehart, le Jarossay, Truquehaire, le Vidouet, la Ville, la Chesnaye, Lohingat, le Plessix-Hndelor, le Gay-Lieu, la Cohinière, etc., relevaient proche ment du comté de Maure aux devoirs de foi, hommage, rachapt et chambellenage.

Le château de Maure était le chef-lieu du comté, et la bourgade qui l’avoisinait portait le titre de ville.

La dame de Maure avait le droit de tenir foires et marchés : « Scavoir, le marché Ordinaire, le jour de lundi de chaque semaine, et quatre foires par chacun an ; la première, le quinzième jour de janvier, jour de saint Maur ; la deuxième, le jour de l’Ascension de Notre-Seigneur ; la troisième, le jour de saint Claude, le 6 juin, et la quatrième le lendemain de la Notre-Dame de septembre, laquelle foire se tient près de la chapelle de Bovel. »[2]

L’aveu mentionne ensuite les divers droits féodaux de la dame de Maure. Il parle des a halles et étaux dans la ville

  1. Je n’extrais de cet aveu que ce qui s’y rapporte à la seigneurie de Maure proprement dite, mettant de côté ses annexes Lohéac, le Plessix-Anger et les Brieux, qui étaient des terres seigneuriales de première importance.
  2. Archives de la Loire-Inférieure, ancien fonds de la Chambre des Comptes de Bret. — Que M. Remet, archiviste départemental de la Loire-Inférieure, me permette de le remercier ici du soin qu’il a mis à me communiquer les nombreux titres dont je me servirai dans le courant de cette étude.