VIII.
Méditation.
Au fond de la forêt mon oncle a son manoir ;
J’y cours aussi souvent que j’en ai le pouvoir, Pour tâcher d’oublier des intérêts sordides,
Des travaux écœurants, des soucis homicides. Prés toujours verdoyants, silencieux bosquet, Doux zéphir, tour-à-tour babillard ou discret, Ruisselet enchanteur, qui chante et qui murmure Dans son lit tout rempli de fleurs et de verdure ; Tout cela qui respire et qui peint le bonheur, Tout me rend à moi-même et me» refait le cœur. Qui pourrait vivre en soi, patient et tranquille», Au milieu du tunmlte enivrant de la ville ? Entraîné hors de soi, »qui ne remplirait pas
Le Vain écho du bruit de ses propres ébats ?
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VIII. — Sermo de viiiäs et virtutibus. «- Petendant esse solitudmevÿz..
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Rus habet in silva patruus meus ; hue mihi sæpe Mes est abjectis curarum sordibus, et quæ Exeruciaait homincm, secedere ruris amœna ; Herba virons, et silva silens, et spiritus aurœ Lenis et festivus, et fons in gramme vivus Defessam mentem recreant, et me mihireddunt, Et faciunt in me consistera : nain quisin urbe Sollicite, et variis fervente tumultihus exstat, Qui non extra se rapiatur, et expers
Ipse sui vanis impendattempora rebus i ?‘
Hinc amor, inde odium, timor hinc prenait, inde cupide ;
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