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Avant dahnrder Pexamen de cette question, dont je ne conteste pas l’importance, je crois néanmoins que l’intérêt que l’on peut y prendre est primé par celui qui sinttaclte au nom tYEæcussa lai-même, et à la recherche des évènements ou des faits auxquels il fait allusion. Je vais donc tout d’abord essayer de soulever un coin du voile qui les dérobe/à nos regards, et rétablir, s’il est possible, " ce premier chapitre, demeuré en blanc, de l’histoire de notre paroisse.

Si le nom dïÿæcussa ne remontait pas a une époque ante» r

rieure aux vingt premières années du x11e siècle, les démembrements que subit alors la paroisse, " dont il est devenu le terme de désignation, en fourniraient une explication surabondante. i

Ces démembrements, du reste, me paraissent avoir une si grande importance pour la solution de la question qui nous occupe, que je crois devoir devancer les temps et entrer des maintenant dans quelques détails en ce qui les cottèerne,

Parmi les documents contemporains qui nous en ont-transmis le souvenir, une notice (1) rédigée en 1’143, sous les signatures de Henry, seigneur de Fougères, et’ (le Hamelin, évêque de Bennes, doit appeler surtout notre attention.”

Voici de quelle manière elle nous présente les faits relatifs

l

ä la fondation de Yabbaye de Rillé ;. « sachent nos successeurs qu’a la sollicitation de Henry, seigneur de Fougères, les moines de Pont-le-Voy ont cédé t aux chanoines de Fougères le bourg de Bille, tel qu’il su comporte, avec le fossé et le boulevard qui Ventourent, pour y construire une "église et y établir un cimetière, a ä charge de leur payer chaque année, a la fête de saint ç André, une somme de cinq sous, monnaie duxngcirs’, en

(1) Communiqués par M. A. de la Borderie.