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établissement toute l’importance et l’étendue qu’il avait au moment de sa suppression.

L’on ignore complètement l’époque à laquelle les religieuses s’y installèrent. Un aveu rendu au roi le 6 mars 1691., par Françoise du Saint-Esprit, abbesse du couvent des Urbanistes, est daté d’un des parloirs du faubourg Rogetg-où elles sont en hospice. Ce qui prouve qu’elles n’avaient pas encore alors pris possession de leur couvent, quïelles n’ont pas par conséquent occupé l’espace’d’un siècle.

C’est à cette communauté qu’appartenait la Soeur de la Nativité, dont la vie et les révélations ont été publiées par l’abbé Genêt (Paris, 1817 et 1819). Elle était née à la Chapelle-Janson, le 24 février 1731, de René Le Boyer et de Marie Le Sénéchal. Entrée en communauté le 6 juillet 1753, elle reçut l’habit le 29 juin de Fermée suivante, fit profession le 30 mai 1754, et mourut le 15 août 1798, chez un pieux habitant de Fougères qui Favait recueillie. Son corps fut transporté à Laignelet et fut inhumé dans le cimetière‘, devant la grande porte de l’église, où son tombeau se voit encore atrjourtFhtti. On y lit l’inscription suivante : Cy gît le corps de la — vénérable S’ — Jeanne Le Roger — de la Nativité

— Relig” converse — des 3*” Claires — Urbanistes — de Fougères — morte en odettr —=—de sainteté le 15 — août à midi 1798 — âgée de 67 arts «I- V..

Le couvent des Urbanistes fut fermé à l’époque de la Révolution et les religieuses dispersées. Ses dépendances, vendues nationale ment, constituent aujourcYhui une propriété particulière (1), et ses bâtiments, réunis d’abord à j la sénatorerie d’Ajaccio, puis au domaine de l’État, sont convertis en caserne.

(1) En 1808. l’État vendit trois hectares clos-de murs, avec un petit bâtiment, pour la somme de 10,600 livres. — ’