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NOTE 8.

Cinoinaætætis ? Viromandis : correction d’un passage de Grègoire de Tours.

a Le premier copiste de Grégoire de Tours’a pris Vermand, pays qui "touchait à celui de Cambrai, pour Le Mans ; et il a écrit apud Cenomanis (alias Cinomannis) au lieu de apud Veromvanis ou Viromannis : voilà tout le mystère. À Ainsi s’exprime M. Moet, t. 1o ; p. 467.

Notre intrépide investigateur aomis de dire s’il a trouvé quelque part cette forme du nom de Vermand : Veromanis ou Viromannis ; et nous inclinons a penser qu’elle n’a jamais existé, iqu’elle est même impossible. En effet, les manuscrits de César, d’après Gluck, donnent Veromandui et Viromandui.

Le Dictionnaire des nomsgnéographiques de la langue latine,

de M. L. Quieherat, donné Veromandi, d’après Fltinéraire d’Antonin. Grégoire de Tours donne Vermandense, et la carte

de son Histoire, dressée par Jacobs, Viromandum. Le Dictionnaire topographique du département de PAisne, par M. Aug. Matton, Paris, imprimerie nationale, 1871, donne Viromandis sur une monnaie d’or mérovingienne, cab. des médailles de la Bihl. nationale ; Vermandi 1131-, Viromandensi 1153 ; Vermant 1160 ; Verntans 1200 ; Verntandasittm 1215 ; Viromandia, le Vermpandois, 1246, etc. Dans toutes les formes de ce nom anciennes et modernes, la lettre D subsiste : c’est qu’elle fait partie du radical ; et elle appartient au radical de la seconde moitié de ce mot composé. Il est vrai que de Alamannus, Alamannu, la langue française a fait Allemand, Allemande, remplaçante second N par D, ainsi que M. Moet le remarque quelque part : mais dans le mot Vermand elle a simplement conserve laforme primitive.

Ces observations n’empêchent pas de penser que le copiste