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signalée par nos historiens les circonstances du meurtre des sept collatéraux de Clovis, ajoute encore que l’on fit des recherches rigoureuses ; et que d’autres parents du monarque furent également mis à mort. Ainsi fut’consommée Pextinction de la famille royale au bénéfice d’un seul, et la monarchie remplaça la polyarchie des princes chevelus. Ce changement s’opéra sans v difficulté, non-seulement a cause des grandes qualités du nouveau chef, mais aussi parce que la nation avait l’instinct et le goût de l’unité politique. Près d’un siècle avant ces tragiques évènements, quand les Ripuaires habitaient encore lanFrance transrhénane, ils voulaient déjà n’obéir tara un seulchef, et ils avaient mis a leur tête Faramondjfils de Marcomir (1).

Revenons a l’aïeul de Clovis. De nombreux services et une supériorité marquée sur les deux fils du ripuaire Clodion, sur (Fautres parents peut-être, dont Aétins, après la retraite des Huns, lui faisait-redouter les entreprises afin de le renvoyer dans son pays (..)-, ont valu à Mérovée Fhonnettr de laisser son

nom aux rois de la première «dynastie. Les témoignages des

chroniqueurs s’accordent sur ce point : on n’a donc nul besoin

q d’un ltléréwing parfaitementiitieonntt, qui serait le père de la

nation franqueietvle héros éponyme desrois de sa lignée. Cette hypothèse moderne, visant a ; la profondeurfet que l’histoire repousse, s’appuie sur une bévue de Roricon, car jamais les [Prancs n’ont portéle nom de ltlérovingietis, et peut-être aussi sur l’indication suspecte d’une généalogie anonyme : Mereveus, filius filer-ceci.

(1) Voy. le passage du Gesta cité p. 12, d’) I. (2) Greg. de Tours-tir. Il, chnp. 7.