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insérée au t. III du Recueil de dom Bouquet, veut que ce soit ce dernier prince, cïäst-tt-dire un Satien, qui ait établi Sige» hert à Cologne, Cararic à Térouenne, Bagnacaire .1 Cambrai, et enfin Réguomet au Mans. biais cette explication n’est justifiée par aucun fait contemporain ; et elle a le tort grave de

méconnaître ce que nous apprend l’histoire des deux grandes branches de la nation franque sur le territoire gaulois : à M. Moet revient l’honneur d’avoir le premier aperçu et compris la" valeur de cette distinction.

Il nous semble que le récent écrivain, abordant le dernier cette difficulté historique, l’a trauchéeiairec une heureuse audace. Si un roi franc du Mans est peu acceptable et pour ainsi dire impossible à cette époque, car la conquête s’o’péra par degrés, non point par soubresaut, mais pas à pas, on est amené à penser qu’il y a faute dans le texte de Grégoire de Tours, et que le premier copiste, car rien nbblige d’attribuer l’erreur au Père deinotre histoire fit pris un nom pour un autre. Confondant Le Mans et Vermand, il a écrit apuct Cenomanis ou Cino-mannis, au lieu de Veromannis ou Viromanis ; et tous les copistes, ainsi que les chroniqueurs, ont a

reproduit cette leçon fautive du texte., Vermand, Vermandense oppidtzm suivant Grégoire de Tours,

— capitale du Vermandois, plusieurs fois ruinée et qui n’est plus

maintenant qu’un bourg situé à deux lieues environ de Sain-t.-Quentin : telle a été, d’après M. Muet, la résidence de Régnomer. Vermaud n’a complètement cédé la suprématie a sa jeune rivale qu’après la seconde invention du corps du martyr Quintinus par saint Éloi, en l’année 640, (fesse-dire plus d’un siècle après que Régnomet eut péri par Perdre de Clovis. Si l’on admet cette ingénieuse correction, malgré les objections auxquelles elle peut donner lieu (t), Régnomer 11 Vermaud est

(t) Voy. la Note 8 de la [V9 partie.