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On connaîtra date et les circonstances de ce mémorable évènement.

Voici comment il est présenté par lllllloet de la Forte-Maison, d’après les témoignages réunis d’Ammien lllarcellin, dé Zosime et d’Eunapé (1) :

« On a vu, d’après Tacite, que les Bataves étaient une partie des (lattes qui, chassés de leur pays a la suite d’une guerre intestine, s’étaient vus obligés, pour pouvoir vivre, d’envahir la Batavie, située à l’extrémité de la Gaule, et en conséquence appartenant aux Romains. Pareil évènement a peu près arriva du temps’de Constance II. Les Saxons, rapporte Zosime, forcèrent les Cattes, qui leur étaient voisins, a passer en Gaule, et ceux-ci, envahissant à leur tour la Batavie, où les Francs, ainsi que “nous l’avons vu, avaient été admis à plusieurs reprises différentes par ces maîtres du monde, contraignirent ces derniers, auxquels on donnait le nom de Francs-Saliens, a (luitter l’ile dont ils étaient en possession (2). Forces de

s’expatrier, ces Francs s’étaient portés vers la Tongrie, dans

la Germanie seconde. Ils s’y étaient établis a demeure avec

leur roi, au milieu des Tongriens voisins des Sicamhres, leurs a

autres amis et alliés.

Ë : En 358, le césar Julien, qui avait alors le gouvernement de la Gaule et venait de passer Phivet à Lutèce, se disposait à partiripour aller châtier les Allemands, qui recommençaient leurs ravages dans les environs de Strasbourg. Il attendait le mois de juillet pour se mettre en campagne, temps où commencent dans ce pays les opérations militaires, lorsquîl prit tout à coup une nouvelle résolution. Comme il ignorait la véritable cause qui avait provoqué l’invasion des Francs de la

(t) Histoire des Francs, t. I, p. 249. (2) «wxïl-rn 3è ñ vñaoç, 05cc : vrpârepov grâce : Palpation, 161e 671 :5 riïw Ëdlîœv xœreixaæo. u (ZositIL, lib. lll, cap. 6.)