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moitié du 1V" siècle ? La Notice des Dignités de Iîÿmpire constate qu’à la {in de ce même siècle, les Saliens avaient de nombreux corps de troupes au service des empereurs. Clandieu remarquégu’ils se tenaient tranquilles dans. leurs cantonnements. Vinrent-ils, auàvtsiècle, en aide a leurs frères de la France transrhénane ? l ! est permis de le supposer avec le récent historien : toutefois, l’histoire laisse dans une obscurité complète les quatre-vingt-dix premières années de l’existence des Saliens sur le territoire gaulois. Elle nous apprend qu’en l’année 358, ils se fixèrent avec leur roi dans la Tongrie, et avec lai permission de Julien ; mais elle ne dit même pas comment s’appelait ce roi. Le premier dont elle parle est Mérovée, qui a donné son nom a la dynastie des Francs-

Saliens dans la Gaule et commencé la supériorité- de la tribu‘

salienne sur les autres tribus, à la mort du ripuaire Clodion. Celui-ci, né de Faramond, laissait à ses deux fils, en 1118,

un royaume agrandi aux (lepens de l’Empire : il avait fait de ’

Cambrai sa capitale et porté ses limites jusqu’à iavÿomme. Ici se place un évènement d’une importance capitale et qui indique nettement la distinction jusqu’à ce jour méconnue entre les rois salieus et les rois ripuaires. Le fils aîné de Clodion, Clodebaut‘, maître de la France transrhéhane, voulut

yjoindre la part de son frère, dest-a-dire la région de la

Gaule dont les Bipuaires s’étaient emparés. Il demanda l’appui du roi des Huns Attila. Le puîné, qui sïttppelaîrpent-être Clodomir, ëadressa à Aétins : il reçut un accueil favorable a Home, où l’historien grec Prisons le rencontra, et l’obtint également le secours de Mérovée, son oncle, qui régnait alors sur les Saliens. Aussi les Huns et les Ripuaires partisans de Clodebaut portèrent le ravage dans’les cantonnements de la Tongrie ; et il arriva que le fils de Mérovée, qui devait succéder à son père cinq ou six ans après, Childéric, encore en bas âge, tomba entre leurs mains avec sa mère {il fut délivre